L’effet global que représente le réchauffement climatique touchera tout le monde. Toutefois, les impacts seront plus visibles dans les pays qui sont déjà plus pauvres et dont l’économie est plus fragile.
S’ajoute à cela, pour certains, la perte de territoires suite à l’élévation du niveau de la mer, ce qui force le déplacement de populations importantes.
Si nous prenons pour exemple le Bengladesh, on estime à quelques dizaines de millions le nombre d’habitant des côtes qui devront être relocalisés. Cela risque de faire monter en flèche le nombre de problèmes sanitaires. Les coûts pécuniaires liés à de telles opérations sont colossaux et les pays du tiers monde n’ont, de toute évidence, pas les moyens de palier de manière efficace à ces crises. Ce cercle vicieux rend ces nations plus fragiles chaque jour.
Il ne faut pas penser que ces désastres surviendront seulement dans les pays pauvres et que, autre-part dans le monde, nous sommes blindés contre ces effets. Les pays industrialisés devront aussi répondre à ce type de problématique. Quoiqu’ils aient de meilleurs outils à leur disposition, les individus les plus pauvres de ces sociétés sont, là aussi, ceux qui risquent de payer le prix le plus fort.
Sauf si…
Sauf si un mouvement de solidarité globale se met en place. Un mouvement prenant en compte l’importance et l’obligation d’aider les nations plus démunies à préparer un plan d’attaque pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et créer une stratégie d’adaptabilité.
Toutefois, il faudrait pour ça que les pays les mieux nantis s’engagent à transiter des ressources visant à financer la transition vers des technologies à faible émanation de CO2 et qu’ils respectent ces engagements. C’est justement pour cette raison que le Fonds d’investissements pour le climat a été instauré en 2008.
Avec un plan de 6 milliards de dollars, le Fonds aide depuis 2009 plusieurs nations comme le Bengladesh, la Bolivie, le Cambodge et le Niger à prendre des mesures pour contrer les changements climatiques. Malgré tout, ce budget représente peu de choses en relation avec l’ampleur de la tâche à surmonter.
L’ONU recommande aux pays développés de mettre entre 50 et 75 milliards de dollars annuellement à la disposition des pays sous-développés ou en voie de développement. Cette somme permettrait de les appuyer dans leur lutte au réchauffement climatique. L’Organisation des Nations Unies propose également d’augmenter drastiquement ces sommes avec le temps. Sauf qu’une fois loin des projecteurs, ces bonnes intentions sont rarement mises en œuvre.
D’après une enquête du quotidien Anglais The Guardian, les pays développés se sont engagés à verser 18 milliards de dollars durant les sept dernières années, mais n’ont en réalité versé qu’un vingtième de ce montant.
Même si le combat paraît perdu à l’avance, l’humanité ne peut pas se permettre de déclarer forfait.